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Échange FRANCO-ESPAGNOL IAIDO 10/02/2013 et Compte-rendu

Une initiation au iaido art de dégainer le sabre et de trancher en un seul mouvement – sera encadrée par Olivier lors du cours d’armes de ce dimanche matin 10 février 2013 !

Initiation ouverte à tous les licenciés de la section !

COMPTE-RENDU Par Olivier « Juan » ROUSSELON, enseignant de WUJI ESCUELA :

On ne choisit pas son weekend. Celui là est à marquer dans les annales, je n’ai jamais vu autant de flotte sur la route en 25 ans d’allers retours Pampelune-Bayonne !

Moi qui vantais les charmes du Pays Basque en cette période de l’année avec les camélias et les mimosas en fleurs sous un soleil presque printanier, les siestes au soleil protégées du vent du Nord, tu parles…

En bon samouraï mes élèves ne m’ont pas laissé tombé, Javier Sensei, Senpai Raúl y Alexandra San.

Gros contraste entre ce temps pourri et l’accueil de nos amis bayonnais chaleureux et motivés. Louis-Pierre nous a accueilli dimanche matin à 9h, comme prévu, précis comme un horloger, déjà en tenue, le iaito préparé.
Les piliers du clubs arrivèrent aux alentours de 9h15, Bruno, Claude et Marc.
En attendant les autres participants, Corinne et compagnie, Johann, Patrick et notre président Alain, nous repassons les bases jusqu’à 10 heures.

Enchaînement du Taiso Takeda, Aikiho puis salut vers le shomen (il faut toujours avoir un Furikasan à portée de main…et nous l’avions…) Une petite explication rapide de l’art du sabre de l’école Takeda que je vous livre ici :

Jadis le iaido s’appellait « BATTO JUTSU », puis « IAIJUTSU » et finalement IAIDO. Il enseigne l’art de dégainer comme l’éclair, de couper avec précision, de rengainer dans un souffle, ainsi que les différentes stratégies du combat.
Pour évaluer la progression de l’élève, il existe quatre types de travail :

  • BATTO SHIAI, combat à distance contrôlé par trois arbitres, une spécificité de l’école Takeda, unique dans le monde du Budo. On y juge l’habileté et la rapidité, la distance et les esquives, le rythme, la stratégie, la connaissance du vocabulaire japonais, le kiai, la précision des techniques de défenses et d’attaques, le contrôle de soi, l’attitude, le stress, le respect, l’étiquette et l’ego…
  • JIYUKATA SHIAI, deux élèves représentent un combat de samouraï (20-25 secondes). Les arbitres notent le réalisme, la qualité et cohérence des techniques, la créativité, déplacements, esquives, centrage, rythme, kiai
  • KITEI KATA, travail de coordination en groupe, imposé ou libre. S’oublier et vibrer avec les autres, écouter, sentir, observer, s’accorder, être à la fois en dedans et en dehors de soi…Un moment pendant lequel la créativité et l’harmonie des mouvements culminent en une seule énergie, celle du groupe.
  • KATA INDIVIDUEL, imposé ou libre, l’élève est seul avec lui-même, enchaînant des mouvements d’attaques et de défenses, dégainant et rengainant au rythme du kata, en essayant de le remplir d’intention, d’énergie et de puissance…en étant à la fois relâché et ferme dans ses coupes. Attitude, réalisme, précision, esthétique, créativité, doivent transparaître

Le iaido, plus que toutes les autres disciplines de la Takeda nécessite une précision chirurgicale, un timing, ma-ai et déplacement irréprochable, une rapidité et une dextérité fulgurante, ainsi qu’une volonté indéfectible…

Pour commencer la pratique de cette initiation nous avons mis l’accent sur la manière de dégainer en formant vers l’avant un triangle avec les deux mains, ce qui permet de préparer différentes frappes sans qu’elles soient téléphonées, en insistant sur l’importance de la mobilité des deux bras.

Après le Ken No Kamae, nukitsuke puis kiritsuke avec attaques et défenses en couples à distances raisonnables que quelques uns franchirent allègrement avec envies d’en découdre.
Hola… on se calme !
Peu à peu on rentrera dans le vif du sujet, si vous le souhaitez. L’exemple de batto shiai de Raúl et Javier…c’est bien sûr pour vous donner l’envie d’aller plus loin et découvrir les différentes stratégies du combat. L’heure et demi est passé en 5 minutes !

Merci à Louis Pierre et ses élèves pour l’hospitalité de ce Tatami Bayonnais où j’ai mis les pieds pour la première fois à l’époque de sensei Lagache, le prof d’aikido de Biarritz, vers 1977…En espérant que cette reprise de contact avec le iaido soit la première étape d’autres échanges. Après tout Wuji escuela et l’Aviron Bayonnais sont bien jumelés n’est ce pas ?…

Amicalement

Olivier Rousselon